Les saints patrons de la paroisse, des jumeaux, vécurent au premier siècle sous l’empereur Néron qui les condamna à mort. Le curé Sarrault de Saint-Charles, qui affectionnait les Acadiens installés dans la future paroisse qu’il desservait, aurait suggéré à l’évêque ces noms. En effet, la paroisse naît avec l’arrivée d’Acadiens ayant fui les horreurs de la déportation.
En 1779, une trentaine de familles décident de construire une chapelle-presbytère sur le site actuel du Couvent. En 1859 les Religieuses de Jésus-Marie en hériteront comme lieu d’habitation, puis couvent et école. À quelque distance au sud de ce lieu, les habitants entreprennent la construction d’une première église recouverte de pierres des champs et décorée par Quévillon et Étienne Bercier. Elle est ravagée par le feu en 1872.
Avec le concours de l’architecte J-F. Peachy et de l’entrepreneur Zéphirin Perreault, on entreprend, sur les lieux actuels, une nouvelle construction qui sera terminée l’année suivante. De nombreux artistes et artisans locaux, dont plusieurs de la famille Audet dit Lapointe, travailleront à sa construction et à son ornementation. L’église est classée « B » par le Conseil du patrimoine religieux. Mentionnons que Saint-Gervais possède une chapelle que le ministre de la Culture a classée comme immeuble patrimonial en 1981.
Malgré une érection canonique qui n’arrive qu’en 1832 et la création de la municipalité en 1845, on situe la fondation de la paroisse en 1780 puisqu’un curé résident y était alors affecté. En 2017, la population de Saint-Gervais est de 2 100 habitants.
Consulter le Répertoire du patrimoine culturel